LEE-ANN CURREN
Voici plusieurs mois que nos projections de films ont pu reprendre et nous tenions vraiment à vous remercier d'avoir été au rendez-vous!
Quel plaisir de partager à nouveau cette culture surf avec vous au ciné, dans un bar ou un musée!
Durant ces pauses culturelles, la plupart des artistes, dont Lee-Ann Curren, ont dû s'adapter, tel des surfeurs sans vagues.
Composer, enregistrer et répéter à la maison c'est super, mais retrouver un public pour un live, c'est un peu comme partager une session magique juste avec des potes!
Le stoke est là et on n'a pas envie que ça s'arrête.
Pour Lee-Ann Curren tout commence il y a un peu plus de 30 ans à Biarritz.
Issue d'une authentique famille de surfeurs, Lee-Ann grandit dans les vagues du Pays Basque.
Son grand-père Pat Curren, était l'un des pionniers du surf à Hawaï dans les années 1950.
Sa mère, Marie-Pascale Delanne, vice-championne de France et d'Europe, a contribué à développer le surf féminin et son père Tom Curren, a été triple champion du monde de surf, avant de devenir une légende vivante de la discipline.
En surf, elle commence par la compétition.
Elle devient pro, décroche 2 titres WQS Europe en 2007 et 2009, avant de terminer 12ème du WCT en 2010, en étant cette année là, la plus jeune du tour.
Un an plus tard, elle quitte le circuit après une blessure, devient free surfeuse et en profite pour faire plus de musique, sa 2ème passion.
En parallèle, elle co-réalise le film TITAN KIDS (2011), sur les enfants de favela de Fortaleza au Brésil qui tentent de s'échapper de la misère et de la drogue grâce au surf.
Après un 1er groupe, c'est avec Betty The Shark, formation dans laquelle elle compose, joue de la basse et chante, qu'elle commence à tourner un peu partout en France et dans le monde.
Elle commence ensuite à jouer seule.
On a pu l'entendre aux côtés de CJ Mirra sur la BO du film de surf Translate (2020) et en live aux côtés de son père, Alex Knost ou Lucie sa copine.
L'année dernière, son premier EP "Shapes and Colors" voit le jour sur Bellevue Music.
Le disque est enregistré à Londres par Alan O’Connell, le producteur de Metronomy et Duran Duran, .
Après quelques concerts, tout s'arrête, covid et confinements...
En attendant l'annonce d'une date près de chez vous, allez écouter sa musique!
- Salut Lee-Ann,
dis nous comment était ta 1ere vague ?
"Il me semble que c'était sur le nose d'un longboard avec mon père à Velzyland à Hawaii.
Je devais avoir 1 ou 2 ans, je ne m'en souviens pas vraiment !
Sinon, les premiers souvenirs remontent à la Côte des Basques.
Les mousses debout sur mon bodyboard bicolore banane fraise, sous le regard de ma mère et de mon beau père Pierre."
"Il me semble que mon 1er surf était sur le nose d'un longboard avec mon père à Velzyland à Hawaii.
- Quel a été ton plus beau surf en famille ?
"Cela doit être mes premiers surfs sur des point breaks en Californie.
Avec mon frère Nathan pour les vacances de Noël.
On devait avoir 14-15 ans.
Dans l'avion à l'aller, on avait écrit notre bucket list du voyage: prendre des tubes, faire 5 rollers sur une vague, surfer avec Dane Reynolds...
Les vagues avaient été magnifiques pendant 2 semaines et tout s'était finalement réalisé."
- Comment te positionnes-tu entre compétition et free surf ?
"Je trouve que la compétition pousse toujours ton niveau vers le plus haut.
C'est super de suivre ce qu'il s'y passe et c'est inspirant de voir le parcours des meilleurs surfeurs.
Je pense que c'est un côté important du sport.
Mon passage au free surf s'est fait naturellement.
J'avais un peu de mal à être focus pour tenir le rythme des compétitions et faire des résultats de manière constante.
Par contre en voyage, lorsque l'on faisait des photos et vidéos, j'arrivais à ramener du contenu.
C'était cool, mes sponsors pouvaient l'utiliser.
En free surf, j'arrive aujourd'hui à exploiter mon éparpillement, pour en faire un atout.
J'aime aussi partir sur pleins de projets créatifs en rapport avec le surf et me lancer dans des meilleures vagues avec des planches un peu différentes de ce que l'on voit sur les compétitions."
- Quelles sont tes influences dans le surf, dans l’art et dans la vie ?
"Andrew Kidman et une grosse influence dans les 3 réunis.
Kassia Meador, Leah Dawson, Mikey February, Ozzy Wright...la liste est super longue !
Principalement des gens qui font ressentir des choses avec leur surf."
Mes influences sont principalement des gens qui font ressentir des choses avec leur surf."
- Quels sont tes films de surf favoris ?
"Dans les édits récents, j'ai vraiment aimé "BIO HAZ" avec Harry Bryant et édité cette année par Matt Payne pour la marque Octopus...
"SONIC SOUVENIRS", le portait édité par Vans et réalisé par Kai Neville sur Mikey February...
et sinon LITMUS de Andrew Kidman.
Ce film est une référence!
Les films de Patrick Trefz et de Thomas Campbell également."
- Quels sont tes morceaux pour aller à l’eau et ceux d’après surf ?
"Pour aller à l'eau c'est une playlist mega 2000!
NELLY FT KELLY ROWLAND "Dilemma",
THE VERVE "Bitter Sweet Symphony",
SCATMAN "(ski-ba-bop-ba-dop-bop),
MADONNA "Beautiful Stranger",
MC BOMFUNK "Freestyler"...
Et d'après surf:
"CJ MIRRA "Destroy Us"
TIRZAH "Gladly"
HAYDEN THORPE "Earthly Needs"
PAT CURREN "Digging Rail"
BLUE HAWAII "Try To be"
et BRAIDS "Letting go"."
Je dois 80% de mes amis au surf ! "
- Avec qui partages-tu tes sessions ?
"J'aime partager mes surfs avec ma copine Lucie.
On a de la chance de pouvoir partager ces moments.
Et aussi avec mes frères Nathan, Paul, Frank et Pat.
Je dois 80% de mes amis au surf ! "
- Comment composes-tu et avec qui joues-tu en ce moment ?
(Avril 2021)
"J'ai travaillé sur toute la première partie des enregistrements à la maison.
Egalement à distance avec Pierre de Petit Fantôme, mon frère Pat qui est en Californie du sud et Jo qui joue de la batterie sur tous les lives.
On a fait un grand collage avec toutes les idées et on vient de terminer cela au studio Shorebreaker de Tarnos."
- Quelles sont tes actions pour la planète ?
"J'ai la chance d'avoir un magasin de vrac juste à côté de chez moi.
On a commencé à composter il y a 2 ans et je sens vraiment que les déchets ont diminué depuis que l'on a pris ces habitudes.
Même si j'ai bien conscience qu'il reste énormément de chemin pour être sur du zéro déchet."
- As-tu des projets d’album, de voyages et de films en préparation ?
"L'EP que je viens de terminer devrait atterrir sur les plateformes et en physique dans les bacs très certainement en automne !
Je suis aussi sur des projets de films avec Vans, tournés sur plusieurs mois et avec la women's team.
Pour les voyages, j'ai vraiment très peu bougé depuis la pandémie.
Je me suis concentrée sur tous les supers spots que l'on a autour de chez nous."
Merci Lee-Ann !